VIOLONS LIMOUSINS
Ab'aqui paubres dròlles

 
 
 

C'est au cours des années 70 que de jeunes "musiciens-chercheurs", issus du mouvement "folk" et venus de Lyon ou de Paris, ont découvert avec un certain émerveillement le monde très méconnu des violoneux en Limousin et en Auvergne. Dès le début du XIXème siècle, des témoignages attestaient pourtant que ces régions étaient déjà terre d'élection pour la pratique du violon en milieu rural, mais au cours des années 1930, la vogue de l'accordéon avait bien failli pousser définitivement le souvenir des violoneux dans les oubliettes de la mémoire.
     Dès 1975, et jusqu'à la fin des années 80, Les "collectages" s'enchaînent et permettent de sauver non seulement un très important répertoire musical, qui, sans les enregistrements qui en restent, était appelé à disparaître, mais encore des façons de jouer, des styles extraordinairement riches et variés. On découvre soudain que les violoneux célèbres d'Irlande, d'Écosse ou de Scandinavie ont des parents ici, au centre de la France, qui n'ont rien à leur envier quant à la qualité des jeux et de la musique.
     Des rassemblements, des stages, se mettent peu à peu en place et permettent à de jeunes musiciens de ressaisir les liens les rattachant à la culture musicale de leurs grand-parents.
     A la fin des années 80, la musique traditionnelle fait son entrée dans les Écoles Nationales de Musique et Conservatoires Nationaux de Région. Au CNR de Limoges, la classe de violon traditionnel donne naissance, en 1994, à un grand ensemble d'une vingtaine de musiciens "Violons Limousins". Cette formation, en habillant le répertoire monodique local de polyphonies variées, lui offre des sonorités jusque-là inédites.

Bulletin de commande



« (...) Le Limousin entretient sa forte tradition de jeu de violon. Un jeu riche en ornementations qui s'est développé encore au contact de tous ces jeunes et moins jeunes musiciens qui continuent de l'animer - ils sont vingt-huit sur ce disque. Une tradition qui est d'autant plus riche et originale que les violonistes jouent souvent à plusieurs, faisant de cette musique du Limousin un style qui apparaît comme un écho à la musique scandinave si souvent jouée par des ensembles de violonistes. Il règne ici cette même souplesse, ce sens de la mélodie, cette convivialité de cordes et d'archets que l'on aime en Suède. Sans pour autant perdre les caractéristiques locales, les musiques fonctionnelles d'une région, le parler aussi qui se manifeste à travers quelques chants et les fameux "réveillez" ou chants de quête. On chemine avec tranquillité, sereinement, entre bourrées, marches et valses, entrecoupés de chants et chansons. On entre en pays limousin avec ce disque simple mais indispensable. Indispensable par ce qu'il représente, par ce qu'il signifie. Cette musique, cette démarche, cette production, s'inscrivent dans une continuité vivante, pas dans une préoccupation de type folklorique ou muséologique. »
  

Etienne Bours
Répertoire,N° 135 Mai 2000

     
    VIOLONS LIMOUSINS
    Ab'aqui paubres dròlles
  1. Bourrées Abaqui paubres dròlles - Los Chaumelhons 3mn 35 
  2. Marches de noces   3mn 07
  3. Chant  La mau maridada   3mn 16
  4. Bourrées de Chaumeil    2mn 28
  5. Valse Tu lo li tendras   1mn 52
  6. Chant de quête des oeufs    2mn 02
  7. Chants  Lo cocut e l'irondela - Lo darrier jorn de l'an 4mn 54
  8. Chanson de Saint-Salvadour   2mn 26
  9. Bourrées Fai anar ton violon - Paubra maire  3mn 02
  10. Valse Le nid de fauvettes   2mn 06
  11. Marches de noces   2mn 18
  12. Chant  Le soldat de 28 ans   4mn 28
  13. Bourrée de l'Arabe et bourrée Carnaval Passe 2mn 12
  14. Réveillez   3mn 15
  15. Chant  Bela Franchon   4mn 43
  16. Marche de noces   3mn 46
   
     
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