Les « tubes » du Limousin

 

Lo còr de ma mia (Le cœur de ma mie) ou Baissa-te montanha (Baisse-toi montagne) (Bourrée… ou valse)
La chanson qui, dès le milieu du 19ème siècle, est signalée à la fois comme “la” bourrée typique, et aussi le chant autour duquel les Limousins se retrouvent – avec émotion - lorsqu’ils sont hors de la région.
Le “refrain” D’enguera n’es pas jorn (Il n’est pas encore jour) a commencé d'être juxtaposé aux “couplets” probablement au début du 20ème siècle.

Lo còr de ma mia est interprété ici par Octave Bariant, enregistré par les disques Columbia en 1938.
Octave Bariant aurait pu faire une carrière de chanteur lyrique, mais il a préféré rester en Limousin et travailler dans l’entreprise familiale de marbrerie, à proximité du cimetière de Louyat.

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do

Enregistrement original
Fragment transposé en Do (Note : On n'est pas obligé de monter vers le Do aigu à la fin de la deuxième partie. On peut redescendre au Do "normal")

 

Turlututu (Valse)
Ce n’est qu’au cours du 20ème siècle (vers le milieu du siècle ?) que cette chanson est devenue, elle aussi, un des « tubes » incontournables.
La voici interprétée par Georges Couty, lors de la Sainte Estelle (Fête du Félibrige) de Saint-Junien, en 1985. Il est accompagné par l’Harmonie de Saint-Junien, dans une esthétique directement inspirée des enregistrements d’Octave Bariant.
Une ou deux notes présentent des variantes par rapport à la mélodie la plus répandue mais ça n’a pas grande importance. Tout peut coexister.

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do

Enregistrement original
Fragment transposé en Do

• La Cati (Valse)
Valse popularisée par l’accordéoniste corrézien Jean Ségurel. Ses débuts de carrière à Paris, marqués par l’enregistrement de plusieurs disques, ont été extrêmement redevables à l’aide d’un couple de compatriotes, Gervais et Antonine Goursolas, originaires de Saint-Augustin, et qui faisaient partie des  Limousins de Paris. Ce sont eux qui chantent ici. (Enregistrement de 1945)

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do

Enregistrement original
Fragment transposé en Do

 

• La Rosette (Marche)
Encore Jean Ségurel, mais plus tôt, en 1939, avec, pour chanteurs, Roger Faure et Jean Leymarie, deux jeunes instituteurs corréziens.

Roger Faure et Jean Ségurel en 1935

Jean Leymarie

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do

Enregistrement original
Fragment transposé en Do

 

• Un jorn dins l’estolhas (Un jour dans les chaumes. Marche)
Selon un texte manuscrit de Jean Rebier, Joseph Mazabraud, tailleur à Solignac et également auteur des paroles de « La Briance » aurait écrit cette chanson en 1833. La mélodie - probablement une marche militaire - préexistait et a servi de support à d’autres chansons. Comme « La Briance », cette chanson est très connue en Haute-Vienne, mais beaucoup moins en Corrèze et en Creuse.
La voici interprétée par Octave Bariant en 1938.

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do

Enregistrement original
Fragment transposé en Do

 

• Pinton (“Pïntou”)
La polka piquée par excellence, avec plusieurs possibilités mélodiques pour la deuxième partie.
Extrait du 33 tours de Ségurel “Vive la bourrée” (1963. Compilation de divers enregistrements plus anciens).

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do

Enregistrement original
Fragment transposé en Do

 

• La Pòlca d'a Madranjas (La Polka de Madranges).
Ici dans un enregistrement de Jean Ségurel de 1938. Les chanteurs sont Roger Faure et Anna Ségurel, la femme de Jean (voix très grave !). La deuxième partie, seulement instrumentale, ne fait pas réellement partie de la chanson, et bien des musiciens ne la jouent pas, mais il faut reconnaître qu’elle est particulièrement entraînante.

Anna et Jean Ségurel en 1932

L'enregistrement original
Fragment transposé en Do
Fragment transposé en Sol

Enregistrement original
Fragment transposé en Do
Fragment transposé en Sol

 

• Toine de Glandon
Une autre valse fort connue et appréciée. On n’en connaît pas l’original, mais seulement diverses versions transmises par la tradition orale. Pourtant, la chanson n’est pas très ancienne, puisque sa mélodie est de toute évidence celle de « Tout le long… sur le bord » publiée en 1917 (Darny et Guindani). Quant à son auteur, la tradition orale locale, encore elle, n’en a pas retenu le nom, mais on dit que Toine aurait réellement existé, qu’il chantait sur les foires des environs de Glandon en se présentant comme l’idiot de la famille alors que son frère était polytechnicien… Toute une recherche à faire, pour qui voudra s’y atteler !
Quoi qu’il en soit, la commune de Glandon lui a rendu hommage à sa façon :

 

Pour que tout le monde soit d'accord sur la version, la mélodie est ici jouée par l'ordinateur (ça n'est pas très beau, certes, mais pratique...)

Mélodie en Sol

Enregistrement à télécharger

 

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Partitions correspondant à cette page (ou http://mustradilim.free.fr/doc/tubes/Tubes.pdf )

 

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• Chanson de Saint-Léger-la-Montagne
Pas encore vraiment un tube ... mais ça viendra sûrement !

1e voix
2e voix
Les deux voix ensemble

1e voix
2e voix
Les deux voix ensemble

La partition

A suivre....

 

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